1. |
ABAKOU
02:01
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Il est de ces choses, des ces phénomènes, si extraordinairement bouleversants, qu’ils demeurent à jamais intactes, insaisissables et vierges. Toisant l’approche, la vaine entreprise descriptive, la capture et la domestication. Pourtant, des images rares nous parviennent comme balayées au seuil d’une nouvelle civilisation. Elles achoppent aux contreforts irisés d’un continent du sens inconnu. Concentrique et rémanente, la cosmologie complexe de ce continent rugueux, est encore à l’heure où je parle le grand désespoir de tous les explorateurs et scientifiques, se risquant à croire qu’ils parviendraient à mettre à jour l’essence de ce phénomène.
Les diverses peuplades grégaires qui l’occupent, entretiennent à leur insu une machinerie perverse et cannibale dans l’épaisseur poisseuse du champ des réalités.
Cette machinerie organique, gigantesque pancréas bordé de palmiers et d’agaves venimeuses, se développe par bourgeonnements, par surchauffes répétées infiniment en ondes longues, agglomérant les cendres de sa propre flambée.
Ce « tout en viande » ventre faisant ventre de tout et de lui-même compris, opère par hystérie gourmande, par hyper-boulimie venant enfler les fractalités élémentaires et primodiales, en fusion orgasmiques. Ces vrombissantes dilatations post-modernes ne rassasient nullement cette insatiable voracité.
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2. |
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Dans le carrelage du PMU
Dégorgent des galaxies profondes
Des hydravions tout droit venus
Des îles vierges vagabondes
Dans le carrelage du PMU
Dérive des horreurs boréales
Fouettant un paradis joufflu
Aux feuilles d’acanthes tropicales
Refrain :
Bada bada boum boum
Je vois le ciel et à l’envers
Bada bada boum boum
Ce truc qui ressemble à la mer
Dans le carrelage du PMU
Galope un tout petit poulain
Bestiole à bride et abattue
Dans la brume au petit matin
Dans le carrelage du PMU
On trafique du télescope
On affûte de la longue-vue
En attendant (boum boum) les antilopes
Dans le carrelage du PMU
Divaguent les cétoines béates
Coiffées de coroles cossues
Et d’étamines délicates
Dans le carrelage du PMU
Dégorgent des galaxies profondes
Des hydravions tout droit venus
Des îles vierges vagabondes
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3. |
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Caché dans le yucca je bricole des torpilles
Scalpel et sparadrap et de fil en aiguille
J’attaque par la face nord ce régime de bananes
Je chope au fond d’la boîte l’avant dernière savane
J’attire les fourmis rouges mais je sais que c’est bête
De déterrer comme ça les hachoirs dans les têtes
Que les yeux clos s’enflamment comme des allumettes
Et que les lèvres tranchent le reste à la machette
Caché dans le yucca je bricole des torpilles
Retranché et sous vide je triche et me maquille
En Alfredo le clown aux farces d’olibrius
J’ai des stocks de gaufrettes derrière le papyrus
Une ceinture d’explosif napalm et un tuba
J’l’échange contre un double d’un selfie d’Sainte Rita
Et si vous n’revenez pas me la livrer dans l’heure
Je vous promets la foudre et 107 ans d’malheurs
Caché dans le yucca je bricole des torpilles
C’est qui qu’on ne voit pas et c’est qui qui déquille ?
Je creuse un souterrain agrippant des sandows
J’arrive dans la baignoire mais sous les staccatos
J’arrose je dégomme J’irradie je sulfate
Phasmes et bigarreaux épargnant le calfat
Je trouve une fausse moustache je m’la colle dessus
Mais y’a quelqu’un qui dit qu’ça r’ssemble à Vassiliu
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4. |
G TOU
03:00
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G TOU
G TOU
G TOU
j'étouffe
JET TOU
JET TOU
JET TOU
jette toutes tes touffes
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5. |
L'AUDACE DE L'IGNORANCE
06:22
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Départ de votre région en autocar
pour votre aéroport
de départ. Assistance aux formalités d'enregistrement
et vol régulier pour… Repas
et collation à bord de… A l'arrivée,
accueil par notre…
et transfert à l'hôtel de…
Repas libre. Nuit. Visite de…
puis tour du…
et découverte de…
et visite du…
le long des…
bordées de…
Déjeuner à… Puis, direction le…
direction la…
en admirant le…
en admirant la…
et enfin…
ses… authentiques…
Fin d'après-midi, libre…
Dîner. Nuit. Le matin,
passage à proximité de la…
et visite du…
où des millions de…
firent leur première…
Déjeuner…
Départ vers…
qui offre des…
et des… typiques.
Dîner. Nuit. Ascension de la…
au…
à… au au à ! au au à !
Oh oh ah... Oh oh ah...
(Cris de bêtes)
Dîner. Nuit.
Le lendemain
formalités d'enregistrement et envol pour…
Petit déjeuner à…
et arrivée à… Débarquement ou continuation
vers votre aéroport de départ. Puis retour en autocar
dans votre ville
de départ.
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6. |
GRAND TRAVERS
03:09
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Le ventre à l’air au Grand Travers
les mouettes se font faire et refaire
des tatouages de merde des transferts
de symboles chinois ou bien d’étoiles de mer
Le ventre à l’air au Grand Travers
Les châteaux forts fondent à l’eau meurtrière
Le ventre à l’air au Grand Travers
J’attends le crash d’un message publicitaire
Le ventre à l’air au Grand Travers
Tu cherches l'été et moi l’Éther
Le ventre à l’air au Grand Travers
Les bonites qu’on ferre se laissent toujours plus ou moins faire
des piercings de merde des bouts de fer
Pour cuire à feu doux à la crème solaire
Le ventre à l’air au Grand Travers
Le soir venu les sirènes réservent leurs chambres à air
Le ventre à l’air au Grand Travers
Jusqu’à l’aurore crépusculaire
Le ventre à l’air au Grand Travers
Tu cherches l'été et moi l’Éther
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7. |
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Je suis le rossignol
Je suis le canard souchet
Craché dans les rayons
par un haut parleur détraqué
Je suis le gai pinson
Je suis le roit’let huppé
Je plume mes semblables
Pour me faire empailler
Je suis le canari
Je suis la perruche ondulée
Je glisse dans les boulons
Dans les écrous les vis cachée
Je suis Françoise Hardy
Je suis la fille de Pierre Bach’let
Entre les dents et le sourire
Du plombier polonais
Je suis l’pouillot véloce
Je suis le faisan doré
Chassé au gluau par
Une radio à crochets
Je suis le vautour fauve
Je suis le pingouin mazouté
Condamné au succès
par la fée électricité
Je suis l’drongo brillant
Je suis le courlis cendré
Crypto chanteur à la croix
d’bois mon perchoir ma piété
Je suis le gobe-mouche
L’infatigable perroquet
De ma cage je ne veux
Surtout jamais m’échapper
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8. |
ALINE
04:26
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Est-ce que t’as pris la pluie
Est-ce que t’as pris la plage
Est-ce que t’as pris la nuit
Sur ton doux visage
Aline, j’t’attends dans la cabine, Aline
Au passage fais-moi signe
Est-ce que t’as pris la bière
Est-ce que t’as pris l’orage
Faut qu’on s’arrache de terre
Nos tuteurs ont la rage
Est-ce que t’as pris les piles
Est-ce que t’as pris la foudre
Faut passer au crosskill
Nos friches pour en découdre
Est-ce que t’as pris les Stooges
Est-ce que t’as pris les Cramps
Et les Dead Kennedys
On part en tartan pants
J’ai r’trouvé la fréquence
De la radio pirate
Y’a plus d’interférence
Sur la nationale 4
Ok j’vais dessiner
Des lézards attendant
Sur la vitre embuée
Notre cirque ambulant
Avec ses confettis
Son cafard transformiste
Sa dompteuse de fourmis
Et ses clowns activistes
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9. |
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Don't cry my baby
don't cry all the while
don't cry my baby
just give me a smile
seen my daddy die in the war
seen my mamma die cryin' for
Ring-a a-ring-a
but I've got to sing
a-ring-a a-ring-a
but I've got to sing
They call me a hounddog
they call me a swine
it's all because of my color
for their war though I'm fine
They're talkin' 'bout freedom
of religion and race
but if you're a negro
they slap you in the face
So what's the use fightin' for
that sacred democracy
when DSK murd'rers
are going scot-free
But I'm still happy
so don't cry, my babe
together we'll strife for
bein' free people some day
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10. |
POITRINAIRE DE TES MORTS
03:00
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TOI LA PAYSANE DE TES MORTS JALOUSE
DE TES OS JE PRI DEVAN DIEU
POUR KI TATRAPE UN CANCER DES POUMON
SALE ENFANT DE PUTAIN
SI TA KETCHOZE A DIRE DI LE NOU EN FACE
GROSSE PUTE
CES VOUS LES SALE PAYSANT DE VOS MORTS
LES MANGE MERDE
ET TA GRAND MER LA CRASSEUSE
SE FAI PETER LE CON PAR NOS COUSIN
VOU AVER TRACH DE NOUS BANDE DE SALE PAYSANT
RASCISTE DE MORT
CÉ VOU KI NOU DONNE ENVIE DE VOMIR
DÉ KE JE VOI VO SALE GEULE
JE JURE SUR MA POVRE GRAND MERE KI M’VIEN UNE ENVI DE CRINIAVE
CÉ PA NOU LES ANIMO CÉ VOU
VOU VOU BOYAVER ENTRE FRER ET SŒUR
ALOR SI TA KETCHOZE LA RACLI DE TES MORT
TA KA MANGER MA MERDE
SALE POITRINAIRE DE TA GRAND MERE
POITRINAIRE DE TES MORTS
JTE PENDRAI JE JURE DEVAN DIEU
ALOR AVAN DE PARLER SALE CROKMORT DE TES OS
TU PREN TES MORT TU LES DETERRE
PI TU LES MANGE EN PTITE CUILLERE
PAYSANE DE TES MORT
CANCERREUSE DES POUMON
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11. |
LE MANGER AMÉRICAIN
01:51
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Le public américain s’intéresse maintenant vraiment à ce qu’il mange. Tandis que nous mangeons moins parce que nous sommes au régime, chaque bouchée de nourriture, chaque bouchée doit être délicieuse, différente et éveiller notre intérêt. À ces fins, le coût n’est généralement pas ce qui compte.
Trouver des aliments intéressants et, peut-être, servir des repas plus nouveaux qu’une autre maîtresse de maison, est devenu la grande passion des Américains. Les cuisines de tous pays et les aliments importés du monde entier nous sont devenus très familiers. De nos jours, toute grande ville offre des comptoirs de sushi japonais, des restaurants éthiopiens, thaïlandais, …
De plus il nous est désormais possible de nous procurer presque partout plus d’aliments divers et exotiques, importés ou non. Les rayons de notre marchand de vins sont remplis de produits d’importation tels que le vinaigre balsamique et la moutarde Pommery ; il y a au moins une centaine de vins français vendus au détail entre trois dollars et cent dollars (ce dernier prix pour un château Lafite mille-neuf-cent-soixante-dix).
En outre, si on ne trouve pas ce qu’on veut localement, on peut toujours le commander sur catalogue. J’ai moi-même reçu à Noël une douzaine de catalogues de produits fins alimentaires, sans faire mention de ceux des marchands de vins. J’ai commandé du pudding de Noël, du lard canadien et des abricots secs. Tout est arrivé sans délai et je n’ai pas perdu de temps. Ce qui est plus important encore, c’est que les commandes sur catalogue et la publicité traditionnelle renseignent les Américains sur toutes sortes de nouveaux produits alimentaires…
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12. |
LIGNES CLAIRES
02:21
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Je t’écris ces lignes claires
Depuis un endroit super
J’n’ai pas fais la route pour rien
Sous la pluie le temps de chien
Ici tout va de travers
C’est l’endroit ou c’est l’envers
On se déplient les matins
Sous un ciel sibyllin
Je t’écris ces lignes claires
Depuis cet endroit super
Je n’sais plus comme on y vient
Mais je sais comme on s’y perd
Depuis peu les choses sont claires :
C’est peu profond l’univers
Inutile d’aller plus loin
Pour en faire tout ce tsouin-tsouin
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13. |
CHATS SONT LAIDS
01:04
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Dans cette ville les chats sont laids
Les chiens aussi mais on le sait
Les chats font des chiens très mal fait
Les chiens croient qu’les chats font exprès
Exprès d’être des chats très laids
Pour faire des chiens encore plus laids
Dans cette ville les chats sont laids
Les chiens aussi mais on le sait
Chats sont laids sont laids sait laids
Chats sont laids sont laids sait laids
Chats sont laids sont laids sait laids
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14. |
L'ÎLE AUX ENFANTS GRAS
04:18
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C’est un joli dimanche au parc d’attractions
Les enfants gras renversent leur pop corn
Oh Bébé regarde Y’a des drapeaux des ballons
Qui claquent dans le vent par milliers par millions
C’est un joli dimanche au parc d’attractions
Les enfants gras ricanent et on leur fait coucou
Oh Bébé regarde Y’a des drapeaux des ballons
La nuit nous a suffit pour saboter la grand’roue
C’est un joli dimanche au parc d’attractions
Les enfants gras ricanent à se tordre le cou
Oh Bébé regarde les nacelles à réaction
Les enfants gras s’envolent et décrochent la grand’roue
C’est un joli dimanche au parc d’attractions
Les enfants gras s’éloignent à bord de la grand’roue
Elle roule sur les stands elle roule sur les camions
Les enfants gras s’éloignent et on leur fait… coucou!
C’est un joli dimanche et la télévision
Nous file des esquimaux pour faire ses interviews
On lui dit qu’on a vu des enfants comme des cochons
Qui voulaient retourner dans leur île et c’est tout !
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15. |
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Descends du camping-car
sauvage la mer est grise
Viens voir tous les mutants le soir
Qui se frottent au pare-brise
Des restes de héros
Broyés dans l’entrelacs
Des tripes de chameaux
Qui singent l’anacondas
Remets ton dos de plume
Et faisons quelques pas
Ce soir la lune fume et…
blanchit la pampa
Descends du camping-car
sauvage quand la lagune
S’écorche aux accoudoirs elle fait
Des mèches dans les dunes
Méduses estomaquées
Les vieux poulpes racolent
Louchador est libre
Tacos et guacamole
Descends du camping-car
sauvage les flamands rasent
Gratis dans la bagarre de leurs
Griffes bleues-turquoises
Viens voir sous l’autoroute
Vénus en survêtement
Trainant un goûte à goûte et dire
Qu’elle soigne son entregent
Descends du camping-car
sauvage les vieux cowboys
cobayes d’équateur
« Cuys-queer » dans le monoï
Viens voir sous l’halogène
leurs corps gras s’engourdir
cadavres de phalènes
expirant de plaisir
Descends du camping-car
sauvage cartomancienne
à la lueur des phares
prédit son antienne
Regarde où le Crystal
Propulse les Amours
Au marécage fatal
Croisant la chasse à courre
Boa Cobra Ténia Yoga (Choeurs)
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MISIACZEK France
"Je suis timide je suis nouveau c’est sûr je ne viens pas d’ici Je rame j’ai peur et je transpire tout seul dans ma catégorie"
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